Interview de VDL Groupe, expert indépendant en solutions de financement depuis plus de 10 ans et spécialiste des situations de crise et interventions d’urgence
Mot d’ordre, prenez soin aussi de votre budget !
• Dans ce contexte exceptionnel de crise, quel est le rôle et quelle est la mission aujourd’hui de Vdl Groupe ?
Ma mission est d’accompagner de manière encore plus étroite mes clients notamment en raison des problèmes de délais liés à la mise en place et à l’exécution des dossiers de financement et à la répercussion de la crise économique sur leur niveau de vie.
• Vos clients ont davantage besoin de vous ?
Oui, car de nombreux salariés ont perdu 20% de leur revenu depuis 2 voire 3 mois, sauf que les calculs d’endettement ont été faits avant la crise alors qu’ils avaient des revenus pleins, donc la difficulté, dans les mois qui vont venir, va concerner leur épargne. Les budgets mensuels vont être de plus en plus tendus et beaucoup plus difficiles à gérer… Et c’est là où j’interviens car il va falloir du temps pour récupérer une base saine. Les gens risquent de courir après leurs découverts et de toujours plus s’endetter pour essayer de maintenir leur niveau de vie.
Mon intervention va leur permettre de respirer, de décompresser avant de se sentir complètement étranglé par une baisse de rentrée d’argent. Même si le gouvernement a permis le report des échéances, celles-ci malheureusement, n’ont pas disparu !
L’objectif est alors de trouver une réorganisation aux meilleures conditions pour le client pour leur permettre de vivre plus serein, avec moins de stress sur les épaules. Car je me suis rendu compte, au fil de toutes ses années, que très peu de gens savent gérer leur budget et encore moins une baisse de revenus. Il est extrêmement difficile d’arriver à baisser son standard de vie une fois certaines habitudes de consommation prises.
• Quand faut-il s’alarmer ?
Lorsque vous dépassez régulièrement le montant de votre découvert autorisé, c’est un signal d’alarme ! S’ensuivent souvent les premiers impayés, et quand on ne peut plus payer son loyer, c’est déjà trop tard !
• Quelles vont être, d’après vous, les nouvelles attentes des consommateurs à court terme ?
Un peu de pouvoir d’achat, faire des projets pour eux, partir un peu en vacances, pas trop loin, pas trop longtemps mais prendre l’air, se remettre. Les prix des locations sur les sites touristiques pour cet été ont fait plus que doubler… C’est maintenant qu’il faut arriver à se constituer un petit capital pour se faire un peu plaisir. Sans pause, sans bulle de décompression, la rentrée risque d’être psychologiquement pour les parents et les enfants, très compliquée.
• Et pour ce qui concerne les prêts immobiliers ?
La crise va également avoir un impact à ce niveau là, car les banques ont resserré leurs conditions. Demain, obtenir un prêt va se révéler plus difficile, en raison de la mauvaise cotation et de la dégradation des entreprises, par exemple comme le secteur de l’automobile ou du tourisme fortement touché. Par conséquence, pour le client, cela va être plus compliqué de faire un achat immobilier, la banque va exiger plus de garanties, plus d’apports.
• D’après vous, quels sont les nouveaux enjeux que cette crise fait naître ?
Au plan économique, il va y avoir un changement majeur, c’et inéluctable. Les 6 prochains mois vont être déterminants au niveau des bilans des entreprises et il va falloir anticiper les difficultés : baisse de revenus, chômage, plans de licenciement. Avec un seul revenu, un accord de banque est plus compliqué, il faut anticiper la perte d’emploi. L’enjeu est structurel, tous les secteurs sont concernés et risquent d’être tôt ou tard impactés.
• Quel conseil donneriez-vous aux ménages ?
Faire le point sur leur budget et faire appel à un courtier, un professionnel pour les accompagner dans l’analyse de leur situation, un courtier est là avant tout pour conseiller ses clients. Le risque est réel … Faute de quoi, la spirale va commencer, difficultés financières, impayés, multiplications des crédits, coûts supplémentaires, etc.
Nous sommes là pour conseiller en toute honnêteté. Chez VDL Groupe, nous proposons aujourd’hui à nos clients des conseils gratuits, c’est notre façon d’être solidaires.
• Dans ce contexte, quelles sont les qualités premières pour choisir son courtier ?
Il faut avant tout que les gens comprennent et qu’ils soient rassurés… Les courtiers ne sont pas là pour profiter d’une situation mais bel et bien pour les aider, leur apporter une expertise, un conseil. Nous sommes des experts pointus, nous sommes diplômés, formés tous les ans, notre profession est extrêmement encadrée par des autorités officielles, nous avons des comptes à rendre. Au-delà, nous sommes des passionnés, nous avons le gout du challenge, nous nous engageons pour nos clients, pour obtenir des résultats, c’est ça qui nous fait avancer avant tout. Je dirais que, aujourd’hui en ces temps difficiles, la qualité n*1 du courtier est la capacité et la qualité d’écoute.
• Comment démocratiser la culture du courtier en France et favoriser le réflexe d’appeler son courtier ?
Aujourd’hui, en France, encore trop peu de gens font appel à un courtier alors que, pourtant, ils ne s’en sortent pas… C’est une profession mal identifiée, souvent méconnue alors que chez nos voisins anglo saxons, aux Etats Unis, on appelle facilement son courtier. Avant d’être un intermédiaire, c’est un partenaire indispensable à tous les grands moments de sa vie. La profession commence à se démocratiser et la crise va surement accentuer ce phénomène car la situation est vraiment très complexe et le courtier va avoir une vraie légitimité à intervenir.
• Combien ça coute de passer par un courtier ?
C’est variable en fonction du taux d’usure. Je dirais entre 1 et 8 %. En règle générale, pour tout ce qui concerne un prêt immobilier qui constitue une transaction relativement simple, environ 1% du montant total du dossier ; sur un cas plus complexe de réorganisation de crédits, cela varie entre 3 et 5%. Il faut savoir qu’un courtier est lié par une obligation de résultat. En outre, le courtier a tout intérêt à être efficace et à satisfaire sa clientèle au mieux car c’est comme ça qu’il se fera une bonne réputation et sera recommandé. Fournir une prestation de qualité, c’est la condition pour exister et perdurer dans cette activité.
• Quelles recommandations donneriez-vous aux personnes déjà en situation de fragilité financière aujourd’hui ?
De venir consulter car on est un peu comme des médecins de la finance. On est habitué à intervenir dans l’urgence et on est en capacité de sauver toutes les situations !